Loué par certains, déconseillé par d’autres, le vote électronique commence à se faire une place dans les élections du comité social et économique des entreprises, ou le vote électronique CSE. Mais, à de plus grandes échelles, le vote électronique est-il praticable ?
Le vote électronique, c’est quoi ?
Le vote électronique est un système de vote dématérialisé à comptage automatisé à l’aide de systèmes informatiques. Il désigne aussi bien le vote dématérialisé sur Internet que sur des boîtiers de votes interactifs. Ces boîtiers, installés dans une près de 60 villes en France pourront (normalement) être utilisés lors des prochaines élections présidentielles et législatives.
Pourquoi le gouvernement français a reculé sur le vote électronique ?
La France a permis le vote électronique par Internet lors des élections législatives de 2012 pour les français de l’étranger. Cependant, en 2017 le gouvernement a renoncé à cette pratique, jugée “trop dangereuse”, après avoir reçue des possibles menaces de cyberattaques. Le vote électronique a pourtant été utilisé sur les boîtiers électroniques de plusieurs villes de France. L’avantage est que le dépouillement est beaucoup plus rapide et fluide. Aujourd’hui, beaucoup de maires demandent l’arrivée de ces boîtiers, afin de faciliter le temps des élections, et de moderniser leur matériel.
La Suisse demande à des hackers de pirater sa plate-forme de votes électroniques
Le système de votes électroniques de Suisse s’effectuent en partenariat avec La Poste Suisse. Au début de l’année 2018, le gouvernement invite des hackers à essayer de pirater leur systèmes de votes, afin de prouver qu’il est sûr et fiable… Mais c’est raté, car en mars dernier, des hackers ont réussi et ont trouvés une faille critique du système. Pas sûr que cela ne donne envie aux autres pays de prendre le risque d’utiliser cette méthode, qui après avoir été longtemps critiquée, semble avoir tout de même un bon avenir.
Les recherches continuent, afin de trouver un système de vote électronique complètement fiable. Mais en attendant, de nombreux pays (Allemagne, Norvège, Irlande, Pays Bas…) refusent d’utiliser le vote électronique.